D O C U M E N T
Le
Cinéma
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LES ANCÊTRES DU CINEMA ET LE CINEMATOGRAPHE
Histoire - inventions - grands inventeurs - fonctionnement
Auguste et Louis Lumière, deux inventeurs français, font breveter le 13 février 1895 une machine capable d'enregistrer et de projeter, à grande vitesse, des centaines de photographies alignées sur une pellicule.
L'appareil, nommé "Cinématographe", donne l'illusion d'une image animée. Cette hallucination est rendue possible parce que le cerveau garde en mémoire, pendant une fraction de secondes, la photographie projetée. C'est la perception rétinienne, l'image reste chimiquement présente sur le rétine et le cerveau l'additionne avec l'image suivante, créant ainsi la sensation de mouvement, ou d'image animée.
L'invention du cinématographe a demandé plus de un demi-siècle d'efforts, avec de nombreux participants ; les frères Lumières sont les plus célèbres.
C'est le 1er jouet appliquant le principe de la persistence rétinienne.
En 1833, le docteur anglais Paris, met en évidence le phénomène de persistance rétinienne en inventant le thaumatrope. Le procédé est simplicime. Prenez une rondelle de carton et un bout de ficelle. Sur une face du disque on dessine un singe et sur l'autre une cage. En faisant tourner très vite la rondelle au moyen de la ficelle, le singe se retrouve en cage. C'est un des ancêtres du cinéma d'aujourd'hui.
1826: Le Thaumatrope.
Dans les années 1830, tout le monde s'arrache un drôle de jouet au nom bizarre, le phénakistiscope. C'est un disque de de carton monté au bout d'un manche et percé sur son pourtour de fentes rectangulaires. Sur l'une des faces, une succession de petits dessins disposés en ron décompose les mouvements d'une scène ou d'un personnage. On fait tourner le disque face à un mirroir, et le specateur peut voir alors l'animation dans le reflet du mirroir.
Le phénakistiscope, inventé par le physicien belge Joseph Plateau, connu un immense succès dans toute l'Europe à l'époque, mais l'inventeur ne pu tirer aucun bénifices car les marchands lui ont dépossédé son invention. Le Phénakistiscope fut rapidement supplanté par d'autres jouets et ses ventes s'effondrèrent.
Joseph Plateau, inventeur du phénakistiscope, en 1833.
1833 : invention du Phénakistiscope.
Exemple de disque de dessins animés pour Phénakistiscope.
Le praxinoscope fut la première invention brevetée d'Émile Reynaud en 1877. Il s'agissait d'un jouet optique donnant l'illusion du mouvement. Ce jouet obtiendra une « mention honorable » à l'Exposition universelle de Paris de 1878 et aura un beau succès commercial. Il permit à son inventeur de continuer ses recherches. Le praxinoscope est ainsi à la base de ses inventions suivantes : le praxinoscope-théâtre, le praxinoscope à projection, le théâtre optique.
Le praxinoscope reprend le principe du Zootrope de William George Horner d'une bande amovible imprimée d'une série de 12 dessins décomposant un mouvement cyclique. Cette bande est disposée à l'intérieur d'un tambour tournant autour d'un axe servant accessoirement de pied.
Émile Reynaud ajoute à l'intérieur du tambour, tournant sur le même axe, un cylindre à facettes sur lequel sont disposés 12 petits miroirs reflétant chacun un dessin. Un bougeoir sur la partie supérieure de l'axe agrémente l'objet.
1877 : Le théatre optique le praxinoscope.
Avec le système des miroirs, le spectateur ne visionne qu'un dessin à la fois : celui reflété dans le miroir qu'il a en face de lui. Avec la rotation du tambour, les images se substituent les unes aux autres sans obturation, contrairement aux jouets optiques à fentes. Ce qui permet d'une part, une meilleure visibilité des dessins représentés et d'autre part, de visionner le mouvement à plusieurs.
Eadweard Muybridge, photographe américain d'origine anglaise, célèbre pour ses décompositions photographiques du mouvement, et son célèbre cliché « le galop de Daisy ». Né Edward James Muggeridge, à Kingston upon Thames, dans la banlieue de Londres le 9 avril 1830, mort le 8 mai 1904, il a changé de nom pour retrouver l'origine anglo-saxonne de celui-ci.
Eadweard Muybridge, photographe américain.
Parmi ses nombreux et riches clients, figure Leland Stanford, passionné par les chevaux de course, éleveur et entraineur. C'est par ce personnage que Muybridge prend connaissance de la polémique sur la course du cheval. À l'époque, le physiologiste français Étienne-Jules Marey affirme qu'un cheval au galop voit ses pattes se décoller du sol, une vision vivement repoussée. Un prix est promis à celui qui résoudra le problème. Pour trancher la question, Muybridge va utiliser la photographie. En 1878, il commande en Angleterre 24 appareils photographiques qu'il dispose le long d'une piste équestre, déclenchés par des fils tendus. Il obtient le fameux cliché qui confirme la théorie de Marey.
Décomposition du mouvement de la série de photographies : Le cheval au galop.
Voici l'enchaînement du cheval au galop.
Il s'intéresse dés lors au mouvement, animal et humain. Il met au point le zoopraxiscope, un projecteur qui recomposait le mouvement par la vision rapide et successive des phases du mouvement. La machine est réalisée dés 1879, puis présentée au public européen deux ans durant. Ses travaux le pose en précurseur du cinéma. La photographie oscille entre science et art, une polémique qui enfle dans les milieux intellectuels de l'époque. Muybridge appartient à cette génération qui utilise la photo comme témoignage scientifique sûr et objectif. En 1887 est édité son plus important ouvrage, Animal Locomotion, en 11 volumes qui contiennent 100,000 photographie prises entre 1872 et 1885. Il écume l'Amérique et l'Europe, puis meurt en 1904 en Angleterre.
Zoopraxiscope
Étienne-Jules Marey (5 mars 1830, Beaune - 15 mai 1904, Paris) est un physiologiste. Il était considéré à son époque comme un "touche à tout" atypique.
Il fait ses études secondaires à Dijon, puis ses études de médecine à Paris (1849-1859), il devient membre de l'Académie des Sciences en 1878. Son intérêt se porte sur l'étude du mouvement chez les êtres vivants. Aussi, après la découverte des travaux de Muybridge qu'il rencontre en 1881, il va utiliser la photographie comme outil pour ses recherches.
Etienne Jules Marey, inventeur du fusil photographique.
En 1874, l'astronome Janssen avait inventé le pistolet photographique, destiné à enregistrer le mouvement des astres. Marey s'en inspire, et met au point, en 1882, le fusil photographique qui lui permet de photographier "sur nature" un être en mouvement sur douze poses. Cette "caméra" a l'avantage d'être légère et mobile. Il ne l'utilisera que quelques mois, mais l'invention est restée célèbre.
En 1882, Marey crée également la Station Physiologique du Bois de Boulogne, subventionnée par l'État français (le ministère de la guerre s'était interessé aux travaux de Marey étudiant la "méthode de marche" de l'armée allemande, vainqueur en 1870).
La même année, il invente la chronophotographie à plaque fixe (au gélatinobromure) : à l'aide d'un seul objectif (contrairement à la méthode de Muybridge qui utilisait plusieurs objectifs) et avec des sujets clairs sur fond noir, une plaque photographique est exposée plusieurs fois par un obturateur rotatif.
En 1889, Marey abandonne la plaque de verre, et passe au film celluloïd, qui vient d'être introduit en France. Il invente alors un mécanisme astucieux capable de faire avancer le film en synchro avec l'ouverture de la fente de l'obturateur. Il s'agit donc bien des première images de "cinéma", mais le film n'étant pas perforé, de gros problèmes d'équidistance des clichés se posent.
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Le fusil photographique de Etienne Jules Marey.
Exemple de chronophotographie obtenue avec le fusil photographique.
Après avoir brièvement travaillé dans le secteur des assurances et de la banque, Eastman a perfectionné la fabrication des plaques photographiques sèches (en 1880) et s'est lancé dans leur fabrication industrielle. En 1888, il lança sur le marché le premier appareil photographique de sa conception sous la marque Kodak, terme qu'il créa pour la circonstance. Il cherchait un mot simple, frappant, prononçable en toutes les langues.
George Eastman et Thomas Edison travaillent sur la pellicule argentique ou film.
Le « Kodak » était un appareil portable à la main, très simple, chargé d'un rouleau de négatif papier pour 100 vues. L'utilisateur devait le renvoyer au fabricant après avoir épuisé ses 100 vues, et il le recevait en retour, chargé d'un nouveau rouleau de négatifs et accompagné des tirages des photos précédentes. Le slogan resté célèbre de la Eastman Dry Plates and Film Company était alors : « You press the button, we do the rest. »
En 1889, Eastman introduira le film sur base transparente dont le principe n'a guère varié depuis : le celluloïd.En 1892, Eastman réorganise sa société en Eastman Kodak Company, et en 1900 il met sur le marché le « Brownie », appareil destiné aux enfants et vendu 1 dollar.
Le Brownie n° 2.
Le succès de Eastman Kodak fut considérable et, en 1927, il détiendra pratiquement le monopole de l'industrie photographique aux USA.
Vers les années 30, Eastman fut atteint d'une maladie de la colonne vertébrale qui menaçait de le rendre handicapé à vie. Ne pouvant supporter cette idée, il se suicida en 1932 en se tirant une balle dans le cœur, laissant derrière lui un message écrit: "Mon travail est accompli. Pourquoi attendre?"
1893 : Le Kinetoscope.
Thomas Edison s'inspire des travaux du franaçais Marey pour mettre au point sa propre caméra : le "kinetograph". Une roue dentée entraine une pellicule à la vitesse de 40 images par secondes. Edison choisi la même vitesse de défilement pour la projection. Les résultats à l'écran étaient décevants car, pour obtenir une image brillante sur un écran, il faut impérativement la stopper pendant un bref instant devant la source lumineuse.
L'inventeur n'a donc pas la possibilité de projeter directement les images sur un écran, il est contraint de projeter ses bobines dans une boite noire munie d'un occulaire, le kinetoscope. Le film circule en boucle devant une ampoule qui illumine brièvement les photographies.
Kinétoscope de Thomas Edison.
Le mutoscope, de Herman Casler était déjà dépassé par le Kinétoscope.
Le cinématographe Lumière, 1895.
Les frères Lumière, Louis Jean et Auguste Marie mettent au point un projecteur qu'ils appellent le Cinématographe . Cet appareil permet de projeter sur un écran un film enregistré sur pellicule.
Les deux frères réalisent des films de quelques minutes qu'ils projettent au public le 28 décembre 1895 à Paris ; entre autres, le fameux Arroseur arrosé ou le train entrant en gare de La Ciotat , qui effraie les spectateurs voyant approcher la locomotive !Cette projection marque le début de l'histoire du cinéma.
Louis et Auguste Lumière inventent le cinématographe en 1895.
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